Bienvenue en Normandie dans le Cotentin, sur le canton de Montmartin-sur- Mer.
Nous sommes dans la Manche, précisément entre Granville et Coutances.
Granville, sur son promontoire rocheux, et Coutances avec sa cathédrale gothique, et son festival de jazz sous les pommiers, chaque année au printemps.
Le canton de Montmartin-sur-Mer est situé au bord du havre de la Sienne, c'est l'un des plus beaux havres du grand ouest.
Alors un havre, qu'est ce que c'est ? C'est tout simplement un estuaire formé par la rencontre de la mer et d'une rivière,
donnant naissance à un écosystème diversifié, et notamment ici en Normandie les près salés, paradis des moutons.
Le canton de Montmartin-sur-Mer, ce sont 12 communes, une population de 8000 habitants, une population qui peut être multipliée par 10 en période estivale.
Effectivement, cette région du Cotentin est particulièrement touristique,
un tourisme axé à la fois sur la mer et sur la campagne, sur la tranquillité, sur les ballades, sur la détente mais aussi sur les activités en tout genre.
Un tourisme qui séduira particulièrement les familles.
L'un des atouts de la région, ce sont ces pêcheries installées sur le littoral du Cotentin depuis des siècles.
Il y a encore 2 pêcheries à pannes fixes en activité Et l'une se visite ici sur le canton de Montmartin-sur-Mer, à Hauteville-sur-Mer.
Ensemble, nous allons donc découvrir les charmes et les atouts de cette belle région du Cotentin et de ce canton de Montmartin-sur-Mer
avec les responsables du développement touristique qui nous donneront les clés, qui nous diront tout ce qu'il y a à voir, tout ce qu'il y a à faire.
Nous nous intéresserons plus particulièrement à ces fameuses pêcheries, nous verrons l'histoire des pêcheries à pannes fixes et puis nous irons aussi dans la pêcherie la Maillard
en compagnie de 2 personnages haut en couleur, Marcel et Jean-Claude Le Peu qui nous feront partager leur passion du métier de pêcheur.
Le canton de Montmartin-sur-Mer en Normandie dans le Cotentin, une belle région, pleine de surprises, où l'on a aussi le sens de l'accueil et de la convivialité.
Voilà une belle idée de destination pour vos prochaines vacances.
Une bulle d'évasion à découvrir sur Web TV Tourisme.

Entre le Mont-Saint-Michel et les plages du débarquement,
à quelques milles des îles voisines de Chausey, Jersey ou Guernesey, le canton de Montmartin-sur-Mer est le lieu de villégiature idéal pour partir en excursion à la découverte de la Normandie.
Mais ici aussi, sur le canton de Montmartin-sur-Mer, il y a de nombreux atouts touristiques à découvrir.
Que ce soit les activités liées à la mer, le petit patrimoine avec l'architecture normande, les lieux de visites avec le musée maritime
ou encore les fours à chaux, sans oublier la fameuse pêcherie à pannes fixes La Maillard,
l'Office de Tourisme du canton de Montmartin sera la porte d'entrée de vos vacances.
Le canton de Montmartin, c'est une façade maritime d'exception...
5 kilomètres de plages, et 5 communes littorales naturellement attractives.
Dans les terres, au coeur du bocage, 7 communes, misent sur d'autres atouts : le patrimoine, ou le tourisme vert...
A 1 heure de bateau de Jersey, tout près du célèbre Mont-Saint-Michel et des plages du débarquement, le canton joue donc la carte de la diversité,
du bon équilibre entre mer et campagne...et s'appuie justement sur la popularité de ces sites voisins très fréquentés
Il y a un petit proverbe qui dit « le monde attire le monde » et c'est bien vrai en matière de tourisme. Plus il y a d'activités, plus il y a d'effervescence,
plus on va entendre parler du territoire et plus il va intéresser les gens. Donc il n'y a pas de concurrence mais véritablement une complémentarité que ce soit entre les lieux ou entre les évènements.
Du coup, 18000 touristes ont découvert ce petit coin de paradis l'an dernier...
94% des visiteurs sont français, mais les chinois, et japonais commencent à débarquer de ce coté ci de la Normandie.
Devant la pêche et le maraîchage, le tourisme est aujourd'hui un secteur économique clé dans le canton de Montmartin-sur-Mer
Si on prend la commune d'Hauteville-sur-Mer, nous sommes 650 habitants l'hiver. Et l'été, nous muliplions par dix la population, nous sommes entre 6000 et 7000.
Forcément, ça rejaillit sur l'ensemble du canton c'est obligatoire. Tous les commerçants vivent l'été de cette manne touristique forcément.
Coté mer....toute l'année, les amateurs de pêche à pied profitent des grands marées pour découvrir le milieu marin ...les moulières et parcs à huîtres, les dunes classées d'Annoville .
Régneville, ancien village de pécheurs, a préservé son port d'échouage au bord du havre de la Sienne...
Enfin Hauteville joue la carte de l'innovation avec le longe-côte, un sport d'un nouveau genre, de la randonnée pédestre aquatique..
Pour découvrir le bocage, l'office loue des vélos électriques...
Dans les terres...le patrimoine est industriel à Régneville avec 4 fours à chaux construits au milieu du 19eme.
A deux pas du musée maritime,sur ces mêmes terres calcaires, l'église du 11ème siècle, et le château médiéval bordent le havre...une balade, entre campagne et mer, idéale pour la famille
Alors le tourisme sur le canton est un tourisme avant tout familial.
On va prendre une moyenne du papa, de la maman et des 3 enfants.
Véritablement des gens qui ont une soif de découverte à la fois de la nature mais aussi du patrimoine local
et donc par conséquent nous proposons beaucoup d'activités autour de la découverte, mais également des sports, et le tout avec des tarifs abordables encore une fois.
C'est un tourisme familial donc il faut pouvoir s'adresser à toutes et à tous.
La station balnéaire d'Hauteville est d'ailleurs labellisée FAMILLE PLUS
Chaque jour, au moins deux animations sont proposées aux enfants pendant l'été.
C'est un label qui est donné par l'association des maires de France, et qui nous permet de développer notre panel d'animations et d'activités pour les familles.
Nous ne sommes que 4 à l'avoir en Basse-Normandie, ce qui est quand même pour nous assez réconfortant.
Meme les plus petits peuvent donc découvrir les secrets des pêcheries...

Nous sommes ici sur la plage du Pignochet, dans cette splendide baie du Mont-Saint-Michel que vous apercevez juste derrière moi
C'est ici en fait que tout a commencé puisque nous sommes sur des traces du néolithique. Luc Chatelais, vous êtes un des spécialistes de l'histoire des pêcheries dans la région.
La plage de Pignochet et ces traces-là que nous voyons, ces pieux comment ça a fonctionné ?
Alors nous sommes donc sur les lieux d'une pêcherie qui était établie ici au néolithique en 2300 av. JC, donc il y a plus de 4000 ans.
Nous apercevons donc autour de nous tous les vestiges.
Quelques pieux de chênes qui ressortent du sol et qui ont permis de repérer le site précisément, les archéologues ont fait un travail de recherche.
Donc on aperçoit les petits témoins placés par des archéologues.
Tous ces témoins, c'est le travail des archéologues.
Ils ont pu cartographier le lieu, et la pêcherie était étanche avec une forme en général en v, la pointe tournée vers la mer.
Donc deux grands bras constitués de pieux avec des branches entrelacées, et le poisson quand la mer descend, est piégé progressivement à l'intérieur des grands bras.
Et il est coincé à la pointe de la pêcherie, là il était attrapé avec des filets, à la main, enfin de différentes manières.
Ca veut dire que là, il n'y a qu'une partie extérieure, mais en dessous il y a encore la pêcherie, telle qu'elle pouvait exister autrefois ?
La pêcherie est conservée intégralement sous la tangue, elle protége des agressions de l'air et du climat et donc la pêcherie est intacte.
Ce sont des branches de bois tressées entre des pieux de chêne. La baie du Mont-Saint-Michel a toujours été, une baie très poissonneuse.
C'était un moyen facile de se procurer du poisson à condition de travailler de manière collective. Il fallait qu'il y ait un groupe social assez soudé, tout un village travaillait à la constitution de cette pêcherie.
Donc, ça c'est la plus ancienne que l'on connaisse en France.
Sachant qu'après il y a l'évolution puisqu'un petit peu plus loin à quelques centaines de mètres, à quelques kilomètres, il y a la période médiévale aussi.
On a progressivement des pêcheries qui se sont établies au fil du temps au cours des siècles et donc des pêcheries du Moyen Age entre l'an 800 et l'an 1200.
Et là, c'est un système différent de construction.
Elles sont en pierre et en bois. Il y a du bois à l'intérieur des murs de pierre. A la pointe, il y a des pêcheries qui sont du 19e et du 20e siècle.
Donc en 2 ou 3 kilomètres, on remonte l'histoire sur 2000 ans.
Il y a une anecdote amusante, intéressante concernant l'époque médiévale justement, le poisson était très important dans l'alimentation.
Oui, parce qu'avec l'influence de la religion catholique, il y avait de nombreux jours dans l'année où il fallait jeûner, c'est-à-dire ne pas manger de viande,
il y avait 180 jours dans l'année où il ne fallait pas manger de viande. Donc il était bon de pouvoir trouver un autre aliment, le poisson était idéal.
Et les moines qui s'étaient établis dans la région -il y a de nombreuses abbayes (dont l'abbaye du Mont-Saint-Michel derrière nous) possédaient des pêcheries.
Luc on l'a vu, la période néolithique il y a plus de 4000 ans, vous nous avez aussi parlé des pêcheries médiévales,
et puis là nous sommes maintenant sur la plage d'Hauteville-Sur-Mer, la pêcherie La Maillard c'est une pêcherie contemporaine c'est quoi les différences ?
Il n'y a pratiquement pas de différences, les pêcheries sont construites aujourd'hui comme elles l'étaient au néolithique, c'est ça qui est assez étonnant.
Autrefois c'était intéressant de posséder une pêcherie. On estimait que le rapport d'une pêcherie était l'équivalent de celui d'une ferme.
Qu'est-ce qui vous donne envie aujourd'hui de vous intéresser à l'histoire des pêcheries, comment avez-vous découvert cette passion ?
C'est parce que j'ai découvert un élément de notre patrimoine qu'il ne faut absolument pas laisser disparaître.
Les gens de mer qui s'en occupent, les pêcheurs qui y travaillent ont su me transmettre leur amour pour ces pêcheries,
la volonté de tout faire pour les préserver pour que nos petits enfants puissent les voir, un jour sur le rivage comme elles sont actuellement.
D'où l'intérêt de ces visites organisés ici à la pêcherie La Maillard
Merci beaucoup Luc. La pêcherie La Maillard avec les visites organisées par l'office de tourisme,
et puis Marcel et Jean-Claude Le Peu qui auront à coeur de vous faire découvrir leur métier.

Entre Coutances et Granville, et plus précisément ici sur le canton de Montmartin-Sur-Mer, l'un des atouts touristiques c'est la pêcherie.
La pêcherie où nous nous trouvons sur cette immensité de sable c'est la pêcherie La Maillard
Elle est la seule accessible au public, grâce à des visites organisées tout au long de l'année par l'office de tourisme.
Cette pêcherie La Maillard appartient depuis plusieurs générations à la même famille. Marcel Le Peu et son fils Jean-Claude sont nos guides aujourd'hui.
C'est un rituel, nuit et jour, à marée basse il faut rejoindre la pêcherie à 2 kilomètres de la côte.
Ce grand piège à poissons balayé par les vents et la mer, Marcel y a pêché pour la première fois à 8 ans avec son grand père et à 87 ans chacune de ses pêches reste fascinante.
C'est très attirant parce qu'on croit découvrir toujours quelque chose de nouveau.
Y aura-t-il un beau poisson, un gros bar, un truc comme ça. un turbo, ça se présente un coup de temps en temps mais c'est tout.
Sur cette façade poissonneuse, le savoir a traversé les siècles
Jean-Claude, c'est la 4e génération de pêcheurs dans la famille.
Le tracteur a remplacé le cheval, mais pour le reste rien n'a changé.
Sur un hectare et demi, ce piège géant est en forme de v, la pointe est dirigée vers le large.
La pêcherie, c'est 2 haies de 300 mètres, chacune ancrée dans le sable avec des pieux en bois.
A marée haute, le piège est sous la mer, à marée basse, le poisson guidé par le courant est piégé.
Dès qu'il s'approche de la haie, à 2 mètres de la haie, automatiquement ça fait de l'ombre, et le poisson quand il voit de l'ombre, il s'écarte.
Alors il joue d'une haie à l'autre, au fur et à mesure que la mer descend. Il arrive là où c'est beaucoup plus serré, et après il passe dans le benâtre .
C'est là qu'on récupère le poisson. Le benâtre, c'est la souricière, le poisson y tourne en rond, il suffit alors de pêcher à l'épuisette maquereaux, soles, sèches, turbos ou harengs.
Mais la pêche ne s'arrête pas là. De juin à septembre à marée haute, les bars viennent s'engouffrer dans ces paniers en osier, les barcières.
Le bar monte avec la mer naturellement, et comme c'est un poisson qui est très curieux, il vient toujours se frotter auprès de la pêcherie.
Il y en a un qui plonge et tout le monde suit.
Six kilos de bars aujourd'hui, une petite pêche pour Marcel et Jean-Claude.
Avant de quitter la pêcherie, les barcières sont amorcées avec de petites sardines, des appâts qui doivent rester vivanst pour attirer les bars.
Reste à vérifier l'ancrage des barcières dans le sable, et la solidité des pannes.
Ballotées par la mer et le vent, les haies en saules tressés restent sous haute surveillance, toute l'année.
Depuis des décennies, les vies de Marcel et Jean-Claude sont donc rythmées par les marées, 20 à 25 jours pa r mois toute l'année.
Et même par gros temps, aucun n'a jamais renoncé à une sortie en mer jusqu'à la pêcherie...le patrimoine familial depuis 4 générations.

Pour ces élèves de CM2 c'est une première, ils n'ont jamais vu de pêcherie.
Certains n'ont même jamais touché un poisson vivant. Venus d'un département voisin, en classe de mer à Hauteville, ils découvrent ici une pêche d'un autre âge.
Alors le système des barcières, c'est les nasses qu'on a là bas, c'est pour pêcher à la marée montante.
Vous avez des questions ?
Il y a plus de poissons à la marée haute ou à la marée basse ?
Je pêche à la marée basse moi, à la marée je ne peux pas venir.
Pour les pêcheries on aime mieux les petites marées.
Ca intéresse un tas de gens c'est sur. Et là on voit du monde même des étrangers.
Pour Jean-Claude, ou pour Luc, l'historien des pêcheries, le moment est idéal pour transmettre, pour sensibiliser. Pour les enfants, une visite c'est une leçon de choses grandeur nature.
Je voudrais savoir s'il y a d'autres pêcheries sur le littoral et si on peut les visiter ?
Il y a d'autres pêcheries à Agon Coutainville tout près d'ici, juste de l'autre côté de la rivière Sienne.
Il y en a 4 en bois comme ici. Autrement il y en a quelques-unes en pierre à Granville.
On a vu comment pêcher et tout.
Comme disait Rousseau, la première philosophie c'est les mains et les pieds.
Donc là on y est, le contact directement avec la nature c'est peut-être le meilleur moyen d'apprendre.
Depuis l'ouverture au public, des milliers de visiteurs et pas seulement des enfants sont venus interpeller ces pêcheurs passionnés sur les coefficients de marées favorables à la pêche,
l'influence de la lune, l'entretien de ce piège en bois.
Je suppose que la pêcherie nécessite un gros entretien. Est-ce qu'il y a une période dans l'année, favorable pour faire l'entretien de la pêcherie ?
Oui c'est au printemps. On refait complètement la pêcherie. On enlève le vieux bois, on plante 100 pieux à chaque coup. Les pieux qui sont mauvais on les remplace
Mais vous avez quelques anecdotes à nous raconter sur des histoires de pêche ?
C'était l'année où je me suis marié. Ma plus belle pêche, j'avais 2 tonnes de maquereaux.
Le public, avide d'informations sur un savoir faire ancestral c'est une aubaine pour Marcel et Jean-Claude, une occasion rêvée pour valoriser le patrimoine familial
une vraie bonne raison de sauvegarder un lieu, une tradition, en attendant peut-être le classement de la pêcherie au patrimoine mondial de l'Unesco.