Nous sommes en Deux-Sèvres, en région Poitou-Charentes, et plus précisément à Oiron.
Au cœur de la campagne, aux confins de la Touraine et du Poitou, plus précisément entre Poitiers et Saumur, s'élève un château féerique.
Considéré comme le plus méridional des châteaux de la Loire, sa construction débuta au XVIème siècle. C'est à la famille Gouffier, et notamment Claude Gouffier, écuyer du Roi Henri II, que l'on doit cette merveille d'architecture.
A l'intérieur, on s'arrêtera notamment sur une splendide galerie Renaissance mais aussi sur la chambre du Roi et le Cabinet des Muses où tout n'est que peinture et dorures.
Mais la particularité du château d'Oiron, c'est d'abriter depuis le début des années 90 l'exposition permanente d'art contemporain Curios et Mirabilia. Ici, les artistes d'aujourd'hui réinterprètent le décor et l'architecture d'autrefois pour une rencontre étonnante à travers les siècles.
Entre curiosités et merveilles, je vous invite à flâner au Château d'Oiron sur Web TV Tourisme.

Ce château, comme beaucoup de châteaux a été construit en plusieurs phases. Les travaux ont commencé en 1490. La première époque, c'est ce qu'on appelle le château Renaissance que l'on voit aujourd'hui,
notamment dans l'aile Renaissance à gauche et il a été construit en U, mais au départ il faut savoir qu'il y avait un bâtiment au travers qui a été détruit au 17e siècle. La façade a été refaite au 17e siècle.
Juste à titre d'information, la tour la plus ancienne du château est datée de 1548 et la dernière tour, qui fait la symétrie, a été construite en 1705. Donc c'est un château dès 16e siècle avec sa partie Renaissance et je dirais Classique, 17e pour l'autre partie.
Le Château de Oiron est en lui-même un château magnifique. L'architecture est pleine de détails. Il avait conservé ses décors et notamment ce qui en fait sa splendeur, sa galerie renaissance qui fait 55m de long, 14 scènes peintes en 1550 et qui raconte l'histoire de la guerre de Troie.
Mais il n'y avait plus de meubles, ce château n'était plus habité. Un peu à l'écart, un peu abandonné, un peu oublié aussi par l'État qui l'avait acquis pendant la guerre.
La question s'est posée dans les années 80 de quel projet on pouvait mener dans ce château et cette idée de demander à des artistes d'aujourd'hui de reprendre cette logique d'un lieu dédié à l'art, peu à peu est apparue.
Et puis la décision a été prise à la fin des années 1980 de constituer une collection spécifique pour le château, fondée sur l'histoire du château, ce qui en avait fait sa splendeur autrefois et cette idée d'un cabinet de curiosité du 20e siècle.
C'est le seul exemple permanent de dialogue entre l'histoire de l'architecture et des décors des 16e et 17e siècle, avec une collection d'art contemporain qui fonctionne en écho, qui créé un dialogue, je précise c'est une collection d'envergure internationale.
Ce qui a de formidable dans le Château de Oiron, c'est le souci permanent de l'imagination. On est dans un lieu merveilleux. Nous avons des manifestations toute l'année, nous lançons beaucoup d'opérations en faveur des jeunes.
Bref, le château vit avec son renouvellement. On n'est pas à Oiron dans une logique vraiment historique figée sur l'histoire, on est un monument historique qui vit avec son temps tourné vers le futur.
C'est toujours une jouissance réellement que de pouvoir marcher et regarder cette architecture et se dire qu'on est dans un environnement privilégié.