Bienvenue à Bordeaux. Nous sommes en Gironde, en région Aquitaine et dans la belle ville de Bordeaux, non loin de la place des Quinconces, nous vous invitons à visiter le CAPC, c'est le centre d'arts plastiques contemporain. Ce musée, installé dans un ancien entrepôt de denrées coloniales, est impressionnant par son architecture et ce centre d'arts plastiques contemporains a été créé en 1973, sous l'impulsion du maire de l'époque, Jacques Chaban-Delmas.

Le CAPC est consacré à l'actualité artistique émergente et sa collection, plus de 1200 oeuvres de 189 artistes différents, compte parmi les plus riches de France.

Ensemble partons à la découverte du CAPC de Bordeaux et revivez l'histoire de ce lieu cher aux Bordelais. Le CAPC de Bordeaux c'est sur Web TV Tourisme.

Le CAPC fête ses 40 ans puisqu'il a été créé en 1973 à l'initiative de Jean-Louis Froment, avec le soutien de Jacques Chaban-Delmas, le maire de Bordeaux de l'époque. Il s'est installé très rapidement dans cet entrepôt qui est un ancien entrepôt de denrées coloniales, qui a une valeur patrimoniale forte. C'est un très beau bâtiment, assez unique dans l'architecture bordelaise, mais aussi française.

C'est un lieu qui a failli être détruit. C'est un lieu qui a fonctionné de 1824 jusqu'au début du 20e. Puis quand les nouveaux entrepôts industriels sont construit, il est laissé à l'abandon, il sert à des brocantes, des événements comme ça et puis il manque d'être détruit dans les années 60 et il est sauvé par les Bordelais qui voulaient garder cette architecture unique et il devient un lieu dédié à de la création artistique et ensuite le CAPC s'implante naturellement à cet endroit. C'est un lieu suffisamment intemporel pour que l'art puisse s'y retrouver avec pertinence.

L'ensemble du bâtiment fait 14 000m2. Ca a longtemps été le plus grand musée d'art contemporain en France – maintenant c'est le Palais de Tokyo – mais c'est un très grand musée.

Ce musée accueille des artistes qui sont contemporains. L'idée c'est de montrer des artistes dans leur production artistique. Aujourd'hui, quand on cite certains des artistes qui n'étaient pas connus à l'époque, mais connu pour nous, il y a Daniel Buren, Christian Boltanski. C'est la particularité de ce lieu, c'est qu'il a accueilli une grande partie des artistes qu'on connaît tous aujourd'hui en matière d'art contemporain, mais il les a découvert il y a déjà quelques temps.

Ce qui est intéressant dans l'histoire de ce musée, c'est que ça a toujours été un lieu dont les artistes ont toujours eu un peu peur de se retrouver confronter à la force de ce lieu. Il est précurseur, il arrive avant « Monumenta », ces grandes expositions qu'on voit à Paris. L'une des plus belles expositions qui a eu lieu ici, qui a fait date, c'est une exposition de Daniel Buren, dans laquelle il s'était amusé à installer un plan qui montait dans le bâtiment et qui faisait que le sol était décalé par rapport à la forme du bâtiment et le sol était en miroir. On avait l'impression d'être dans une espèce de forme circulaire magnifique. C'est un grand moment de l'histoire du CAPC.

Ca a été l'un des premiers musées en France donc il a une grande histoire avec une très belle collection de plus de 1000 oeuvres. Je choisirais une oeuvre qui est exposée en permanence dans le musée, qui est une oeuvre de Keith Haring, que tout le monde connaît, que je vous laisserai découvrir puisqu'elle est dans l'ascenseur. La particularité est que Keith Haring l'a fait à l'occasion de sa première exposition dans un musée quand il était tout jeune encore. Le CAPC a été le premier musée dans le monde à accueillir Keith Haring de manière institutionnelle. Il a fait une oeuvre très rare. Tout simplement, c'est une oeuvre qu'on découvre en montant dans l'ascenseur.

On a une moyenne de 150 000 visiteurs par an. On a deux publics. On a les gens qui découvrent pour la première fois. Ils sont fascinés par la puissance du bâtiment et la résonnance que peut avoir l'art contemporain là-dedans. Après, on a un public d'habitués que sont les Bordelais en général, qui viennent régulièrement parce que c'est un lieu qui fait partie de leur histoire, auquel ils sont très attachés, qui s'amusent aussi de pièces de la collection, de chacune des petites histoires, des anecdotes. Donc c'est un lieu qui a un vrai lien aux Bordelais. Parfois il y a des gens qui râlent, qui disent qu'ils ne comprennent rien à l'art contemporain, mais en fait on se rend compte que les Bordelais sont très attachés et que ça devient un lieu de promenade. C'est aussi un lieu de promenade car il y a de très belles terrasses sur les toits et les gens aiment beaucoup venir s'y promener dès qu'il fait beau.

Je suis habitué de ce lieu. Ce qui me revient en mémoire, c'est l'expo de Daniel Buren lorsqu'il avait pris toute la nef. Anish Kapoor qui avait nécessité de creuser dans la dalle.

Chaque fois que je viens à Bordeaux, je fais en sorte de venir au CAPC. Chaque fois qu'on y vient, on découvre quelque chose d'étrange, qui fait réfléchir. Puis les lieux sont magnifiques.

Des touristes, des familles, beaucoup de public jeune. Depuis quelques années, il y a un rajeunissement du public avec beaucoup d'étudiants bordelais qui viennent. Après, tout au long de l'année, parce que Bordeaux est une ville touristique, on a un grand public de touristes et de familles.

On avait fait une expositions qui s'appelait « Le château », parce que ça ressemble à un château, donc rien que pour le lieu, les enfants aiment venir s'y promener. On a aussi beaucoup d'activités pour les enfants. On fait des ateliers les mercredis, pendant les vacances. On est toujours très attentif avec un gros service de médiation et d'accompagnement des enfants et plein d'activités ludiques donc en général les enfants aiment bien venir ici.

Massif, ne serait-ce que par l'architecture du bâtiment. Présent, car cette architecture nécessite à l'artiste de la prendre en considération. On n'est pas dans le Wait Cube traditionnel où on peut poser son tableau. Il faut y réagir. Historique car c'est un bâtiment avec une vraie valeur patrimoniale à laquelle les Bordelais sont très attachés. Singulier car c'est un lieu unique, même dans les réseaux de musées d'art contemporain, on en parle comme d'un lieu unique. Et puis précurseur, car ce fut l'un des premiers en France et qu'il essaie aujourd'hui encore de présenter des artistes qui ne sont pas encore connus. On est dans une dimension de laboratoire.